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Appel
Date limite de soumission : dimanche 15 mars 2020
Sous le thème « La Régionalisation avancée et l’Initiative Nationale pour le Développement Humain au service du nouveau modèle de développement pour la durabilité des oasis et des zones de montagne », Le Centre International des Etudes et des Recherches Stratégiques de Gouvernance Spatiale et Développement Durable dans les Oasis et les Montagnes, organise, en partenariat avec la Fondation du Grand Ouarzazate pour le Développement Durable, la Faculté Polydisciplinaire d’Ouarzazate, le Centre des Etudes en Archéologie, Arts, Sciences du Patrimoine de l’Université de Coimbra (Portugal), le Programme de Valorisation Durable des Ksour et Kasbah du Maroc, l’Agence du Bassin Hydraulique de Ziz Ghriss Guir, la Commune de Ghassate, le Centre Archéologique de Mertola (Portugal), la Direction Régionale de la Culture et de la Communication « Département de la Culture » Région Draa-Tafilalet (Errachidia) et la Direction Provinciale de la Culture d’Ouarzazate, Son 6ème congrès international sur : Quel nouveau modèle de développement durable des écosystèmes oasiens et de montagne dans les espaces maghrébins, africains et euro-méditerranéens.
À l’ère des changements économiques, politiques, sociaux, culturels et environnementaux actuels dans le monde, il est devenu impératif que les différents pays du Maghreb et d’Afrique réfléchissent à l’élaboration de nouveaux choix et modèles de développement, afin d’améliorer les indicateurs du développement humain et de parvenir à une équité territoriale. A cet effet, le capital humain est considéré comme une véritable richesse et un élément efficace du développement durable. Le capital humain est donc devenu une priorité pour les programmes de développement, en raison de son importance au sein des composantes de l’économie, afin d’améliorer la gouvernance de la gestion de l’espace et le marketing des ressources territoriales dans les zones vulnérables, en particulier oasiennes et de montagne.
L’initiative nationale pour le développement humain au niveau de l’action solidaire constitue un tournant décisif qui a intégré l’élément humain au cœur du modèle de développement national et a donné une forte impulsion aux efforts importants déployés pour rattraper le retard enregistré dans certains domaines sociaux, notamment la réduction du taux d’analphabétisme, la généralisation de l’accès à l’éducation et l’accès à l’eau potable et à l’électricité, particulièrement dans le monde rural, en plus du désenclavement de plusieurs régions rurales. Pour toutes ces raisons, la concrétisation du développement humain est devenue ces dernières années un véritable souci pour divers acteurs territoriaux, compte tenu des contraintes sociales, économiques et environnementales dont souffrent les différentes espaces vulnérables au Maroc, en Afrique et aussi dans quelques pays du monde (pays méditerranéens, pays du Golf, Amérique latine…). Bien que ces contraintes diffèrent d’un espace territorial à l’autre dans le même Etat, les zones des oasis et de montagne, partageant certaines caractéristiques structurelles, souffrent plus d’un ensemble de déséquilibres à tous les niveaux, compte tenu des profonds changements qu’ont connues l’espace et l’Homme.
Le modèle de développement actuel dans ces espaces a montré ses limites, car il est basé sur le soutien à la consommation comme levier de croissance économique, ce qui a conduit à un endettement élevé et aux fortes disparités sociales et économiques, en plus de son incapacité à répondre aux besoins des jeunes et au développement du capital humain et social et à la valorisation des ressources naturelles, économiques, culturelles et environnementales, en particulier dans les régions oasiennes et rurales.
La non-durabilité de ce modèle est donc évidente, ce qui impose à tous les acteurs territoriaux, aux établissements publiques et au secteur privé, aux universités, aux instituts de la recherche scientifique et aux associations de la société civile ..., de s’engager à instaurer les bases d’un nouveau modèle de développement équitable, basé sur les mécanismes de création de richesse, de concrétisation de l’équité territoriale et de renforcement des indicateurs du développement durable dans les oasis et les zones de montagne, qui sont un réservoir de l’histoire, de l’identité, du patrimoine, de la mémoire collective et de la production d’expertises et de connaissances pour gérer l’espace et la société.
Dans ce contexte, le capital humain est considéré comme la pierre angulaire de tout projet de développement, car il constitue un moyen efficace de mettre en œuvre les projets et les divers plans et programmes de développement intégrés pour l’aménagement du territoire. Par conséquent, une stratégie nationale participative doit être envisagée pour intégrer tous les acteurs constituant la base humaine dans les communautés oasiennes et de montagne, pour assurer la participation de l’élément humain local en tant qu’acteur dans le développement territorial, et pour renforcer l’investissement des migrants dans l’économie de la migration pour qualifier ces territoires.
La valorisation des ressources locales dans les oasis et les zones de montagne serait un point de départ pour leur intégration dans l’économie nationale, régionale et même mondiale, ce qui aurait un impact positif sur le développement territorial, et permettrait ainsi à ces régions de créer un modèle économique compétitif, en tenant compte de la nécessité de préserver les particularités culturelles et architecturales et les équilibres environnementaux dans ces espaces vulnérables mais riches en patrimoine matériel et immatériel.
A cet effet, ce chantier d’un nouveau modèle de développement constitue une opportunité pour formuler une vision cohérente, qui sera consacrée à promouvoir l’adoption d’une approche participative, à commencer par l’élaboration des politiques publiques, leur mise en œuvre et leur évaluation, afin d’atteindre une croissance économique relativement élevée, une augmentation significative de la richesse et du niveau de vie de la population, une réduction de l’extrême pauvreté, une baisse de l’exode rural et un accès généralisé à l’éducation et à la santé, une amélioration de l’accès aux services publics de base, en plus d’un investissement dans le capital humain et social, la préservation des écosystèmes environnementaux et la valorisation des ressources territoriales des oasis et des montagnes au niveau de l’agriculture solidaire, la valorisation des ksour et kasbahs, du tourisme durable, des projets de l’économie de la migration, de la gestion optimale des ressources dans les réserves de biosphère, de la promotion des énergies renouvelables et de l’économie solidaire et sociale, en tant que locomotive du développement humain.
Il ne fait aucun doute que l’approche régionale servira de feuille de route pour la mise en place d’un modèle ou de modèles de développement pour les oasis et les régions de montagne (au niveau de chaque région ...), en fonction des spécificités locales, et en se basant sur la mobilisation des ressources territoriales pour concrétiser les programmes de développement, afin de connecter les jeunes au marché de l’emploi, à travers la valorisation durable des potentialités naturelles, socio-économiques, culturelles et écologiques et ce dans le cadre d’un projet territorial participatif.
Dans ce contexte, le congrès tentera d’aborder ces problématiques et d’ouvrir un débat approfondi avec l’ensemble des parties prenantes et des intéressés, afin de construire des visions pratiques et formuler des modèles de développement intégré en vue de concrétiser le développement durable des régions oasiennes et de montagne en partant de la réhabilitation du capital humain et passant par la mobilisation et la valorisation des différentes ressources locales pour alléger l’acuité des déséquilibres sociaux et spatiaux dans ces régions.
Ce congrès international sera également l’occasion de partager et d’échanger des expériences de développement avec divers chercheurs (marocains et étrangers) dans le cadre de la coopération internationale, notamment Sud-Sud, afin d’affronter les défis de la mondialisation, des changements climatiques et des contraintes environnementales.
Compte tenu de ce qui précède, le congrès se focalisera sur la discussion des principaux axes suivants :
Axe 1 : Les ressources territoriales dans les oasis et les zones de montagne : les potentialités et les défis dans les oasis de la région Drâa-Tafilalet et les oasis maghrébines et dans les espaces africains et euro-méditerranéens ;
Axe 2 : L’agriculture familiale et solidaire et l’emploi dans les oasis et les zones de montagne
Axe 3 : La gestion des ressources dans les réserves de biosphère et les stratégies d’adaptation des oasis et des zones de montagne aux effets des changements climatiques et les contraintes environnementales ;
Axe 4 : Le tourisme solidaire et le renforcement de l’attractivité territoriale dans les oasis et les zones de montagne ;
Axe 5 : L’économie sociale et solidaire et la commercialisation des ressources dans les oasis et les zones de montagne ;
Axe 6 : La valorisation du patrimoine culturel et architectural dans les oasis et les zones de montagne ;
Axe 7 : Les énergies renouvelables et le développement des économies vertes dans les oasis et les zones de montagne ;
Axe 8 : L’approche régionale et la valorisation des ressources territoriales et le développement des oasis et des zones de montagne : modèles et approches maghrébins, africains et euro-méditerranéens ;
Axe 9 : Le rôle du capital des migrants dans le développement et l’investissement dans l’économie locale dans les oasis et les zones de montagne ;
Axe 10 : La société civile (associations, coopératives) et la dynamique du développement (présentation des plaidoyers, l’adhésion aux activités génératrices de revenus…) ;
Axe 11 : Le rôle des politiques publiques, des législations et lois nationales et internationales dans la protection des oasis et des montagnes ;
Axe 12 : Le rôle de la femme maghrébine et africaine dans le développement durable des sociétés oasiennes et montagnardes ;
Axe 13 : La contribution de la recherche scientifique dans l’élaboration des modèles de développement pour la durabilité des oasis et des zones de montagne.
Modalités de soumission
Date limite de réception des résumés : avant le 15 mars 2020 (remplir le formulaire de participation en pièce jointe)
Les résumés seront envoyés obligatoirement à ciersgsddom chez gmail.com
Article complet : 10 juin 2020 (condition obligatoire pour participer au congrès)
Diffusion de programme : 15 juin 2020
Tenue du congrès : Ouarzazate, 27-28 juin 2020 et 29 juin 2020 : Visite des sites patrimoniaux et touristiques dans la zone (sur inscription : 40 euros : 400dh)
Langues du congrès : Arabe, Français et anglais. Le comité d’organisation n’assure pas la traduction simultanée.
Les frais d’inscription : 90 euro pour les chercheurs étrangers (900dh)/ 60 euros pour les chercheurs marocains (600dh)/ 50 euros (500dh) pour les étudiants / 40 euros (400dh) pour les associations et les organisations internationales/ 30 euros (300dh) pour les étudiants et les doctorants du centre international des oasis et des montagnes.
Les associations de la société civile de la région de Draa-Tafilalet sont exemptées de ces frais.
Colloque
Du 27 au 29 juin 2020 (Ouarzazate, Maroc)
Page créée le mercredi 26 février 2020, par Dominique Taurisson-Mouret.