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Appel
Date limite de soumission : vendredi 23 septembre 2022
Journées organisées par le Centre de Recherche Bretonne et Celtique (UMS 3554), Université de Bretagne Occidentale, Brest (France) ; 22 et 23 septembre 2022
Organisation :
Pierre-Yves Cadalen, post-doctorant en Sciences politiques au CRBC (postdoc – political science) pierreyves.cadalen chez sciencespo.fr
Aude Chesnais, post-doctorante en Ethnologie au CRBC (postdoc – ethnology) audechesnais chez gmail.com
Marie-Clémentine Corvest, doctorante en Histoire contemporaine au CRBC (PhD student – contemporary history) mclementine.corvest chez rocketmail.com
Le champ d’étude des communs s’est développé considérablement ces dernières années. Ouvert notamment par les travaux de la politiste et économiste Elinor Oström (Oström, 1990), ce champ de recherche mobilise plusieurs disciplines : philosophie, droit, économie, science politique, anthropologie et histoire. Puisqu’il s’agit dans ce champ d’étudier les conflits d’usage et les noeuds juridiques, bundle of rights¸ à l’oeuvre dans les communs, plusieurs objets peuvent être concernés : pêcheries, internet, régimes internationaux. Nous souhaitons, avec cette journée d’études, mettre l’accent sur un type particulier de commun, les communs environnementaux. Ils peuvent être définis comme espaces dont l’altération ou la destruction contribue à l’érosion des conditions de reproduction de la vie humaine et du vivant vertébré (Cadalen, 2020 ; Castel, 2018 ; Wallenhorst, 2020).
Les communs environnementaux sont devenus un enjeu de pouvoir majeur ces dernières années, dont l’envergure est immédiatement internationale (Beau and Larrère, 2018 ; Bellier, 2012 ; Gemenne, 2015), et l’évolution déterminée également par des dynamiques économiques, sociales, politiques à l’oeuvre aux niveaux des macro-régions, des nations ou des localités diverses (Grove, 2019 ; Hornborg et al., 2007 ; Morton, 2019 ; Wainwright and Mann, 2018).
Ces communs ne sauraient être exclusivement locaux ou globaux, et ces trois demi-journées d’étude visent précisément à analyser l’intrication des niveaux de pouvoir à l’oeuvre dans le gouvernement des communs environnementaux. Théorie politique du gouvernement des communs, circulation des savoirs environnementaux, création et historicité des régimes internationaux : tels sont les trois grandes lignes d’organisation de cet événement académique, et les trois axes dans lesquels doivent s’inscrire les communications. Des communications articulées à l’étude d’un cas spécifique – régime international, commun environnemental particulier, savoirs autochtones déterminés – sont bienvenues.
Les travaux issus de ces trois demi-journées d’étude pourront faire l’objet d’un dossier spécial d’une revue française en sciences sociales.
1. Théorie politique et gouvernement des communs environnementaux
Responsable de l’axe : Pierre-Yves Cadalen
Dans le cadre de ce premier axe de recherche et de proposition de communications, il s’agit d’inscrire les propositions de communication, à partir de cas d’étude, dans les questionnements suivants : qui gouverne les communs environnementaux ? Quelle est ou quelles sont la (les) communauté(s) légitime(s) à gouverner les communs environnementaux ? Quelles sont les dynamiques structurantes qui produisent la protection ou la destruction des communs environnementaux ?
Une dimension particulière unit ces considérations. Il s’agit de la question de la souveraineté, singulière au regard des enjeux et dynamiques écologiques. Quel est le rôle de la souveraineté étatique dans le gouvernement des communs environnementaux ? Des travaux nombreux et récents sur la souveraineté et propriété (Borrits, 2018 ; Crétois, 2018 ; Dardot and Laval, 2020 ; Graber and Locher, 2018) invitent à poser cette question à nouveaux frais. Les propositions de communication veilleront à inclure cet aspect décisif dans la réflexion proposée autour du gouvernement des communs environnementaux. Pour ce qui est des relations internationales, une telle dimension peut se fonder notamment sur les travaux susmentionnés de Joel Wainwright et Geoff Mann (Wainwright and Mann, 2018).
L’enjeu, ici, est de construire un dialogue interdisciplinaire sur les communs environnementaux et les pratiques de pouvoir qui en déterminent l’évolution. Pour l’heure en effet, la tendance générale à la destruction des communs environnementaux est claire (Chakrabarty, 2018, 2009 ; Charbonneau, 2010). L’intérêt de ce premier axe de communication est donc d’ouvrir la réflexion de ces trois demi-journées autour des conditions de possibilité de la réorientation des dynamiques socio-écologiques actuelles. Des travaux de politistes, d’économistes, d’historiens, de philosophes ou d’anthropologues peuvent tous contribuer à une réflexion utile à ce sujet.
Toute proposition structurée autour d’une proposition d’analyse des logiques de pouvoir à l’oeuvre dans le gouvernement des communs environnementaux sera étudiée dans le cadre du premier axe thématique de cet appel.
2. Communs Environnementaux Locaux et Savoirs Ecologiques Traditionnels
Responsable de l’axe : Aude Chesnais
La question de la gouvernance des communs au niveau local dépend en grande partie des spécificités économiques et politiques des espaces concernés. Plus encore, la configuration géopolitique des espaces définit la construction sociale d’un certain rapport à la terre et des savoirs écologiques traditionnels (TEK), ce qui influence également le champ des possibles de la gouvernance des communs environnementaux. Pour cette raison, la question de la mise en pratique des savoirs écologiques locaux dans la gestion des communs environnementaux est indissociable de leur historicité.
En outre, alors que la gestion des communs a intrinsèquement un enjeu international, la répartition des responsabilités et l’impact des acteurs varie énormément. Un nombre croissant de chercheurs s’intéresse notamment à l’ensemble des valeurs et pratiques qui ont conduit à l’Anthropocène. Ces recherches incluent souvent une remise en question du terme même d’Anthropocène (Haraway et al., 2016 ; Moore, 2018), qui a lui seul lisse ces responsabilités environnementales au niveau global. En effet, le changement climatique peut être largement attribué à la "course à la destruction" conséquente au capitalisme mondialisé (Hooks & Smith, 2004), et dont le succès continue de dépendre de l’expansion
coloniale, de l’extraction des ressources naturelles d’autres peuples, et de l’établissement d’une division du travail mondiale et racialisée (Farrell et al. 2021 ; Ferdinand, 2019). Ainsi, pour les peuples autochtones et nombres de peuples colonisés, l’utilisation des savoirs écologiques traditionnels est subordonnée à la question de la souveraineté territoriale (Barker, 2015 ; Brewer and Dennis, 2018 ; Middleton, 2010 ; Zanotti et al., 2020), alors même qu’elle est fondamentale à une gestion pérenne des ressources et à l’expression de différentes manières d’habiter la terre (Escobar, 2016 ; Kealiikanakaoleohaililani, K., & Giardina, 2016 ; Schultz, 2017).
Cet axe de recherche invite à réfléchir sur l’articulation entre savoirs écologiques traditionnels et souveraineté territoriale, au prisme de l’historicité coloniale. Il cherche également à élargir la question de ces savoirs écologiques traditionnels aux savoirs écologiques régionaux et culturellement spécifiques qui ont évolué dans un contexte impérialiste et nationaliste. Nous accueillons particulièrement des communications qui apportent des points d’éclairage sur les challenges politiques ou ontologiques de mise en pratique de ces savoirs, ainsi que les travaux comparatifs.
Mots clés : Savoirs écologiques traditionnels ; Souveraineté territoriale ; Cosmologies du rapport à la terre ; Colonialités, Impérialismes et Environnement ; Ecologie pratique et politique
3. Droit et politique : la construction des régimes internationaux
Responsable de l’axe : Marie-Clémentine Corvest
Ce dernier axe de communication propose de penser les ponts entre théorie(s) des communs environnementaux et pratique(s). Veillant au maintien de la dynamique interdisciplinaire des échanges portés par les deux axes précédents, il s’agit d’envisager et d’interroger les systèmes, les institutions et les structures juridico-économiques et/ou politiques qui définissent, réglementent et régulent l’utilisation et l’exploitation des communs environnementaux. Par ailleurs, ces analyses pourront introduire les travaux sur les possibilités, les échelles de développement et les modalités de création de régimes environnementaux globaux. Les enjeux normatifs de la définition des communs environnementaux et de la particularisation de ces espaces - à l’instar de la haute mer et de ses fonds - constituent un élément central du colloque. Il apparaît également nécessaire de porter un regard particulier aux notions de dommage écologique, dommage environnemental ainsi qu’à la notion même de régime environnemental et à ses matérialités. Il est nécessaire de préciser que les travaux peuvent concerner les organisations environnementales ainsi que toute autre institution ou organisation non-spécialisée. En effet, les processus d’appropriation de la question environnementale (Delmas et Toffel, 2008), du verdissement (Maertens et Louis, 2017) des institutions représentent un champ d’investigation particulièrement privilégié. Quels sont les instruments disponibles pour gouverner l’environnement et quelles formes doivent-ils prendre ? Comment interfèrent les phénomènes de politisation et dépolitisation de la question environnementale (Wood et Flinders, 2014) et les processus de production
des normes juridiques et institutionnelles internationales (Nay et Petiteville, 2011 ; Lagroye et Offerlé, 2011 ; Marieke et Maertens, 2021) ?
La mise en lumière de ces éléments induit une mise en perspective internationale et une appréciation des systèmes et des régimes internationaux dans leur entièreté. Dans la poursuite des travaux de Thomas Weiss à propos de la « seconde ONU » et de la « troisième ONU » (Weiss, 2013 ; Weiss et Carayannis, 2021), la production et les producteurs des normes juridico-politiques environnementales pourront faire l’objet de communications. La question actorielle ouvre les perspectives d’une analyse comparatiste et d’un retour aux problématiques posées par les deux premiers axes de la journée d’études par l’appréhension des différences entre les normes, les définitions juridico-économiques des communs environnementaux et les objets politiques et sociologiques qu’ils sont. Des secrétariats des organisations internationales (Mathiason, 2007 ; Biermann, Siebenhüner, Bauer et al, 2009 ; Campe, 2009 ; Weiss, 2013) aux chercheurs et aux militants, les différentes communications pourront proposer une lecture actorielle selon des perspectives complémentaires.
La recherche à propos des régimes environnementaux est redynamisée. Cependant, elle n’a pas été amorcée au XXIè siècle. La définition quasi-canonique de Stephen Krasner (Morin, 2014) a été soumise dans le numéro 2 du volume 36 de la revue International Organization dans son article « Structural Causes and Regime Consequences : Regimes as Intervening Variables » en 1982. D’autre part, l’efficacité des régimes internationaux de l’environnement est évaluée depuis la fin des années 1990 (Young, 1999 ; Miles, Underdal, Andresen, Skjærseth, Wettestad et Carlin, 2002) et est, aujourd’hui, au coeur des recherches réalisées à propos de la gouvernance globale de l’environnement (Dimitrov, 2019 ; Biermann, Kim, Mitchell et al, 2020). Ainsi, la problématique du développement de régimes internationaux de l’environnement (Morin et Orsini ; 2022) - à la croisée de la gouvernance, du droit de l’environnement et des relations internationales - doit aussi être pensée par le prisme de l’histoire contemporaine (Fressoz, 2013 ; Rodogno, Gauthier et Piana, 2013 ; Jarrige et Le Roux, 2017) et par le prisme épistémologique. Les travaux d’historiens - de l’histoire environnementale, l’histoire des relations internationales à l’histoire des institutions - sont, par conséquent, les bienvenus. Aussi, la problématique de l’interdisciplinarité en sciences humaines et en sciences sociales dans le traitement des champs de l’environnement et de la gouvernance de l’environnement - problématique entendue aussi bien selon les angles de la méthode que de la définition des objets de recherches - est privilégiée.
Bibliographie
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