Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
Séances de séminaires terminées
Mercredi 13 avril 2022, 16 h-18 h : « Espaces insulaires et géographies impériales »
Jean-Marc Besse (EHESS / Géographie-Cités) et François Godicheau (UT2J / Framespa) présenteront leurs recherches autour de l’inscription des espaces insulaires dans les géographies impériales
La séance se tiendra "en présentiel" en salle A 306 de la Maison de la Recherche de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès, et "en distanciel" sur Zoom à l’adresse suivante : https://univ-jfc.zoom.us/j/94757762672?pwd=Y2M5YnBNVHpmbTlrcXQ2OXRYLzY2dz09 (code secret : 645064)
Mercredi 25 mai 2022, 16 h-18 h : « Histoire et archéologie des espaces insulaires »
Mercredi 8 juin 2022, 16 h-18 h : « Qu’est-ce qu’une île ? Enquêtes en cours »
Lundi 10 octobre 2022, 16 h-18 h : « Îles et ressources naturelles »
Mercredi 23 novembre 2022, 16 h-18 h : « Îles-frontières »
Marie Bassi (Université Nice Sophia Antipolis/ERMES) et Camille Schmoll (EHESS/UMR Géographie-cités)
Appel
Date limite de soumission : mardi 1er novembre 2022
Des isolari de la Renaissance à l’islandness ou « l’îléîté » des sciences sociales contemporaines en passant par la « nissologie » des années 1980, les îles génèrent depuis longtemps une importante littérature scientifique qui les présentent parfois comme des espaces périphériques, marginaux voire mythiques, attisant la curiosité et la convoitise à toutes les époques. Dès l’Antiquité grecque et romaine en Méditerranée, les discours sur les îles exaltent leur caractère singulier, les définissant comme des lieux hors du temps et même parfois sans histoire, ou encore comme des lieux capables de se suffire à eux-mêmes. Ce type de récit s’accompagne souvent de la volonté de faire des îles des espaces à explorer, à coloniser, à exploiter, et ce phénomène s’accélère au XVIe siècle en dépassant le cadre de la Méditerranée. Ainsi, les relations de ces territoires insulaires avec la mer sont complexes, cette dernière étant à la fois envisagée comme un espace-ressource mais aussi comme une zone de danger favorisant l’arrivée de nouveaux arrivants, de violences, et de formes de domination. Comment s’effectue la mise en ressources de ces territoires entre terre et mer ? Comment les modes d’organisation et d’administration de ces sociétés insulaires sont-ils élaborés et quelles sont les évolutions de ces derniers sur le temps long ? Comment s’articulent les savoirs locaux et les savoirs
administratifs utilisés pour l’organisation et à l’exploitation des milieux insulaires et maritimes ?
L’histoire est les sciences sociales ont souvent envisagé les îles comme des laboratoires d’expériences. Qu’il s’agisse des grandes enquêtes menées par des administrateurs extérieurs dont l’ambition est de connaître les îles, leurs ressources, leur localisation en vue de possible formes d’exploitation, ou qu’il s’agisse d’archives juridiques révélant un ensemble de conflits d’usages, mais aussi de conceptions différentes voire opposées de ces territoires insulaires, les
sources permettent des analyses attentives aux modes de gouvernement des îles et des archipels, à la mise en ressources des espaces maritimes et terrestres, aux savoirs locaux des habitants parfois confrontés à des visions importées dans ces lieux. Cette importante production d’archives permet aujourd’hui aux chercheur.se.s d’analyser des sociétés insulaires complètement transformées par l’inclusion des territoires dans des entités politiques plus larges.
Mais n’est-il pas nécessaire de recourir à d’autres sources matérielles ou d’autres disciplines comme l’archéologie permet de compléter des données pour analyser les microcosmes insulaires pour eux-mêmes ?
Cet atelier doctoral se propose de réfléchir aux sociétés insulaires et maritimes entre le XVIe siècle et le XXIe siècle, en montrant toute les richesses heuristique et méthodologique que les sciences sociales développent actuellement. Certaines recherches récentes démontrent par exemple que d’autres traces et archives sont possibles pour étudier ces milieux insulaires et maritimes, appréhendés de manière interdisciplinaire. Pour les milieux maritimes, il existe par exemple des études qui font appel à la biologie marine pour réfléchir à l’exploitation des espèces halieutiques sur un temps long dans les îles de Méditerranée orientale. De même, l’archéologie sous-marine a démontré récemment en Adriatique tout le potentiel qu’il y avait à croiser documentation disponible avec l’analyse d’épaves sous-marines. Ainsi, la mise en connexion de ces sources abondantes, mais également la prise en considération d’archives de natures différentes, exploitées selon une méthodologie originale, sera valorisée dans cet atelier doctoral qui placera au cœur des réflexions les sociétés et les milieux insulaires, envisagés sur un temps long.
DÉROULEMENT DES ATELIERS
Les journées s’articuleront entre des ateliers de lecture organisés par les formateur.rice.s le matin, la présentation des dossiers d’archives des doctorant.e.s l’après-midi et la visite de certains sites au cœur de nos réflexions (une visite de l’Archivio di Stato di Napoli est prévue)
Les doctorant.e.s sont tenu.e.s d’assister à l’ensemble des ateliers, présentations et excursions.
L’atelier doctoral accueillera des doctorant.e.s de toute nationalité travaillant sur des terrains insulaires. La formation, les déjeuners et le logement des participant.e.s seront assurés par le l’École française de Rome. Le transport jusqu’à Rome reste à la charge des participant.e.s, qui sont invité.e.s à solliciter le soutien de leur(s) institution(s) de rattachement.
DOSSIER DE CANDIDATURE
Lors de l’atelier, il sera demandé aux doctorant.e.s de présenter un aspect de leur recherche en insistant sur l’originalité du corpus étudié ou sur les aspects méthodologiques envisagés pour analyser ce corpus pour mettre l’accent sur les pratiques d’enquête envisagés. Les langues de l’atelier doctoral sont le français, l’italien et l’anglais. Les candidat.e.s doivent être inscrit.e.s en doctorat dans une université au moment de l’atelier.
Le dossier de candidature comprendra deux pièces jointes suivantes à attacher directement au formulaire en ligne avant le 1er novembre 2022 en format pdf :
• Champs « lettres » (un seul pdf)
Une lettre de recommandation
Une lettre de motivation
• Champs « CV » (un seul pdf)
Un curriculum vitae (maximum 3 pages)
Un titre et un résumé de l’intervention envisagée (maximum 3000 signes espaces compris)
Organisation et comité scientifique : Laura Pettinaroli (École française de Rome), Solène Rivoal (Université Champollion Albi), Giampaolo Salice (Università degli studi di Cagliari), Anthony Santilli (Università degli Studi di Napoli l’Orientale - Aix-Marseille Université), Hugo Vermeren (Université Paris I Panthéon-Sorbonne – IC Migrations)
Atelier doctoral du programme GOUVILES. Pratiques d’enquête en terrain insulaire et maritime (XVIe -XXIe siècles)
Appel à candidature, à envoyer avant le 1er novembre 2022
Rome, École française de Rome, 14-17 février 2023
Le programme international et interdisciplinaire GOUVILES réunit des 24 chercheurs européens et maghrébins. Il a pour objectif d’interroger le gouvernement des milieux insulaires à la charnière de l’histoire sociale, de l’histoire environnementale et de l’histoire des savoirs. À partir d’une comparaison entre cinq terrains méditerranéens (Méditerranée occidentale, Adriatique et côtes balkaniques, mer Tyrrhénienne, espace égéen et côtes maghrébines) au cours d’une longue période allant du XVIe au XXIe siècle, l’enquête collective porte sur les formes de gestion et de patrimonialisation des ressources insulaires, la mise en administration de ces territoires, les cadres juridiques de leur exploitation, les conflits de compétence entre institutions, ainsi que leurs arbitrages à différentes échelles locale, régionale, impériale et internationale. Derrière la notion de « gouvernement des îles », il s’agit d’ancrer la pratique historienne dans l’étude d’espaces envisagés depuis la mer, mais également entre terre et mer.
Pour sa première année, le séminaire « Gouverner les îles » (EFR/Labex SMS/UMR 5136 Framespa) a proposé de questionner les fonctions des espaces insulaires dans une perspective de longue durée et d’interdisciplinarité en confrontant le regard des historiens à ceux des géographes, des archéologues et des politologues.
Page créée le mardi 4 octobre 2022, par Webmestre.