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Du 30 janvier 2018 au 6 janvier 2019 (Musée du quai Branly, Paris)
Mercredi 10 octobre 2018
Préface de Stéphane Martin
Présentation :
« Pour la première fois, le musée du quai Branly - Jacques Chirac expose une généreuse sélection de peintures, dessins et laques où l’odalisque d’Ange Tissier côtoie les portraits d’Amérindiens de George Catlin, et où les scènes de vie quotidienne cairote d’Émile Bernard voisinent les estampes et dessins de Tahiti signés Matisse ou Gauguin. Pour autant, la plupart des œuvres restent encore à découvrir par le public.
Sa collection de plus de 500 tableaux et décors peints est l’héritage du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie de la porte Dorée. Cet ensemble, issu des époques coloniales, a pour toile de fond l’Afrique, l’Indochine, le Proche-Orient, mais aussi les Amériques et le Pacifique. Il révèle, en s’appuyant sur ce contexte historique particulier, les sources d’inspiration des artistes : visions exotiques et fantasmées, perspectives ethnographiques et propagande de l’impérialisme, de la fin du XVIIIe au milieu du XXe siècle, traversent ainsi ces œuvres. »
Sarah Ligner (commissaire d’exposition) ; Adrien Goetz, Sarah Frioux Salgas, Denis-Michel Boëll, Christine Peltre, Viviane Fayaud, Laurent Houssais et Dominique Jarrassé.
Lumière sur la collection de peintures conservée au musée du quai Branly - Jacques Chirac. Près de deux cents œuvres inédites révèlent l’évolution, à travers les siècles, du regard porté en Occident sur les peuples, sociétés et territoires plus ou moins lointains.
Pour cette première exposition consacrée à la collection de peintures conservée quai Branly, Peintures des lointains rassemble près de deux cent toiles et œuvres graphiques – parmi les cinq cents du fonds – datant de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle.
Une collection composite et largement méconnue, où l’odalisque d’Ange Tissier côtoie les portraits d’Amérindiens de George Catlin, les scènes de vie quotidienne cairote d’Émile Bernard voisinent les estampes et dessins de Tahiti signés Matisse ou Gauguin.
À travers cette collection, c’est aussi l’histoire d’une rencontre avec l’Autre et l’Ailleurs qui est contée, l’évolution du regard artistique face à l’inconnu qui est questionnée. Dans une Europe en pleine expansion coloniale, face au choc d’un monde qui lui ouvre ses portes, l’art occidental emprunte différentes voies. Cédant d’abord à la tentation de l’exotisme – où l’exaltation de la couleur et de la lumière sert les rêves d’un Orient de luxe et de volupté – il figurera par la suite un regard plus réaliste, ethnographique, attentif à l’autre.
Entre onirisme et naturalisme, fantasme et documentaire, romantisme et propagande coloniale, un miroir de l’histoire artistique et politique.
Commissaire de l’exposition : Sarah Ligner, Responsable de l’unité patrimoniale Mondialisation historique et contemporaine au musée du quai Branly - Jacques Chirac
Page créée le mercredi 5 septembre 2018, par Dominique Taurisson-Mouret.