Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
Appel
Date limite de soumission : jeudi 1er février 2024
Dans le sillage des Colonial studies, le Groupe de recherche sur les ordres coloniaux (GROC)organise le 2e Rendez-vous d’histoire coloniale. Un premier colloque avait eu lieu en 2022 (« Être colonisateur·trice, être colonisé·e »).
L’historiographie coloniale et impériale récente invite les chercheur·euse·s à repenser les relations entre « métropoles » et « colonies »1. Au-delà d’une simple relation centre/périphérie2 critiquée comme euro-centrée, nombre de travaux proposent depuis une trentaine d’années d’observer le fonctionnement des systèmes impériaux comme des « unités interactives »3, véritables « toiles d’empires »4. En s’intéressant aux mouvements internationaux comme éléments de production et de structuration de l’espace et du régime impérial. Ces perspectives invitent à considérer les circulations de tous types, impériales, inter-impériales, trans-impériales mais aussi internationales, afin d’éprouver les frontières, les connexions et les hiérarchies propres aux empires5. Au-delà des simples « connexions » et « contacts » coloniaux6, le pari de l’histoire impériale doit pourtant être prendre ainsi le contrepied d’une historiographique qui, en insistant sur la notion de « contact » colonial, a pu reléguer au second plan la question de la domination impériale telle qu’elle est entendue depuis une dizaine d’années, c’est à dire comme l’ascendant d’une minorité sur des majorités socialement minorisées et racialisées, laquelle serait fondée sur une différenciation insurmontable des colonisés, et justifierait leur intégration partielle à une entité politique impériale hétérogène7.
Dans le sillage des Colonial studies8, les journées d’études proposent puiser à la fois dans les outils des sciences sociales critiques un fort ancrage empirique et contextuel et dans l’attention portée par les Postcolonial Studies aux multiples dimensions de la domination impériale9. Néanmoins, afin de ne pas céder au travers d’une histoire impériale isolant les empires comme des unités qui se suffisent à elles-mêmes, elles porteront une attention spécifique aux circulations extra- et trans-impériales. Si colonisateur·ice·s et colonisé·e·s interagissent, iels ne sont pas isolé·e·s du reste du monde. Les relations impériales s’inscrivent en effet dans des cadres de relations internationales qui dépassent les frontières et autres limites géographiques et politiques régionales, nationales ou coloniales10. Les concurrences entre impérialismes ont déjà été largement étudiées en ce sens11, ainsi que la façon dont les colonisé·e·s – voire des colonisateur·ice·s12 – peuvent s’en saisir pour faire valoir leurs intérêts13. Les empires sont aussi des élaborations juridiques qui mettent en tension la notion d’ « international » et de « relations internationales », et s’apparentent eux-mêmes à des formes de constructions transnationales, puisque certains États sont autorisés à conserver des parcelles de souveraineté en leur sein14.
Dans la lignée de ces analyses/propositions historiographiques, l’objet du colloque est d’aborder la question de la colonisation à travers ce prisme aussi global que localisé, attentif au système d’ensemble et à ses expressions concrètes, et ce sans restriction géographique, pour les périodes modernes et contemporaines. Il entend ainsi explorer les problématiques de domination, jusque dans la chair des acteurs.rices, à l’aune d’une perspective globale et sensible aux interactions et aux contestations.
Plusieurs objets se prêtent particulièrement à cela :
Axe 1 – Repenser l’empire des savoirs au prisme des internationalismes
Cet axe invite à interroger les rapports entre l’élaboration des sciences dites coloniales et impériales d’une part15, et les dynamiques internationales qui, à l’époque contemporaine, pèsent sur l’organisation de la science. La question de « l’internationale scientifique », c’est-à-dire de la façon dont l’espace international devient progressivement un espace légitime de production des savoirs, a été étudiée au prisme des relations internationales aussi bien que de l’histoire transnationale16. Focalisée sur l’Europe du tournant du XXe siècle, cette histoire a cependant insuffisamment fait le détour par l’empire, alors même que les puissances européennes sont alors pleinement engagées dans les dynamiques coloniales. De même, si les sciences coloniales constituent depuis le début des années 2000 un champ fécond de recherche en histoire coloniale17, ces travaux se sont plus intéressés à la façon dont l’élaboration de ces savoirs géographiques, historiques, archéologiques, juridiques ou médicaux ont permis d’objectiver les empires, laissant pour la plupart la question des circulations internationales et trans-impériales de côté18. Les études postcoloniales et décoloniales ont pourtant montré combien les colonisations ont imposé sur la longue durée une division du travail intellectuel et des savoirs dominants à l’échelle globale19. Du reste, interroger la façon dont l’internationalisation de la science pèse sur la production et la diffusion des savoirs coloniaux doit permettre le renouvellement des perspectives quant au face-à-face métropole/colonie et la critique du modèle diffusionniste de Georges Basalla20. Les historiens et historiennes des sciences dans l’empire britannique ont ainsi souligné combien celui-ci était multipolaire, s’organisant autour de plusieurs centres intellectuels et scientifiques21. Les travaux récents sur les institutions savantes mises en place par les puissances coloniales dans leurs colonies22, de même que la recherche sur les capitales scientifiques en situation coloniale23.
Dans la poursuite de ces études, nous invitons des propositions qui mettent en évidence les interactions entre les productions de savoirs par les colonisateur·ice·s et les savoirs autochtones préexistants. Que devient un savoir une fois « colonisé »24 ? Quels sont les échanges de savoirs entre empires, et ont-ils des effets de renforcements mutuels ou de rivalité ?
Axe 2 – Anti-impérialisme et internationalisme
L’adoption d’une focale centrée sur les circulations transnationales liées aux mouvements politiques s’opposant au (post)colonialisme peut aussi permettre de comprendre les ressorts de la domination impériale. La période de l’entre-deux-guerres a été un terrain favorable pour ces avancées historiographiques. La structuration d’un communisme international autant que d’un panafricanisme anti-impérialistes amènent des colonisé·e·s à faire le tour du monde contre l’ordre qui les opprime25. Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, des militant·e·s s’installent dans les métropoles coloniales, et en font la base arrière de déplacements politiques dans les colonies, en Russie, mais aussi aux États-Unis et dans d’autres empires que celui dont iels dépendent. Ces mobilités défiant la domination contribuent-elles à définir ce qu’est l’espace impérial ? Les militant·e·s s’approprient-iels l’espace impérial ou n’est-ce que l’apanage des colonisateur·ice·s ? Dans quelle mesure leur internationalisme revendiqué débouche-t-il réellement à l’établissement de connexions entre le communisme international et les colonies ? Comment des militant·e·s des pays colonisateurs et colonisés peuvent-ils construire des solidarités politiques26 ? À rebours, en suscitant un renforcement du contrôle et de la surveillance, ces mobilités militantes sont-elles productrices de renégociations des mobilités impériales ?
Aujourd’hui, ces luttes innervent dans une certaine mesure des mouvements eux-mêmes parfois internationalistes. Des déboulonnages de statues à la question des réparations coloniales, de nouvelles mobilités militantes (d’acteur·ice·s et de pratiques) sont visibles27. Au miroir de cette actualité, es communications pourront ainsi proposer une réflexion épistémique pour la compréhension de ce que furent les empires coloniaux et de leurs échos actuels.
Axe 3 – Guerre et paix : les institutions internationales et le fait colonial
La question de l’attitude des institutions internationales quant à la colonisation est une porte d’entrée privilégiée pour faire une histoire relationnelle du fait impérial. Celles-ci – qu’il s’agisse de conférences ou de sommets diplomatiques ou de véritables organisations internationales inter-gouvernementales – sont souvent créées afin de résoudre des conflits militaires. Or en matière coloniale, la notion de pacification supplante celle de guerre ou de paix, légitimant un état de violence permanent, y compris militarisé28. En effet, si l’idée d’un « centenaire de la conquête de l’Algérie » impose la représentation d’une conquête uniforme et rapide, celle-ci s’est avérée être un processus long et heurté. De même, le régime de l’indigénat institue dans l’administration civile des formes de violences puisant dans la conquête puis l’administration militaire des colonies29. C’est ainsi que le respect des droits humains devient un enjeu fort d’interventions internationales vis-à-vis de la question coloniale, mobilisant expert·e·s et expertises30. Par ce décalage, les institutions internationales se prononcent sur de nombreux aspects de la situation coloniale, de questions géopolitiques touchant aux frontières ou aux ressources, à des problématiques sociales comme l’environnement31, l’alimentation32, le travail33, la santé34 ou l’éducation35.
Les propositions pourront ainsi contribuer à nourrir plusieurs questions du colloque : les institutions internationales peuvent-elles être concurrentes des institutions proprement impériales ou ne s’agit-il que de nouvelles ruses de la raison impériale36 ? Les colonisé·e·s peuvent-iels se saisir de ces espaces ou est-ce voué à l’échec ? Les relations entre colonisateur·ice·s et colonisé·e·s peuvent-elles être rejouées dans ces espaces ?
Axe 4 – Nationalisation des sociétés et fait colonial
Le fait colonial a aussi été le contexte de l’affirmation de faits nationaux chez les colonisé·e·s. À rebours de l’imposition de la souveraineté des métropoles coloniales, les résistances se sont basées sur différents référentiels. Le panafricanisme37 ou le panasiatisme38, en référence à l’africanité ou à l’asianité, le panislamisme39 en référence à l’Oumma, la négritude40 par autoidentification raciale ont été autant de communautés imaginées41 pour s’opposer – à des degrés divers – à l’impérialisme. L’affirmation de nationalismes colonisés a aussi répondu à cette logique42. Quant à lui, l’expression du nationalisme chez les colons répond à des logiques particulières selon leurs positions sociales et politiques. La francité revendiquée par les colons de Louisiane dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle43 n’a ainsi rien à voir avec la « plus grande France » revendiquée par le ministre des Colonies lors de l’exposition coloniale de 193144. D’autres situations provoquent une identification non pas à la nation impériale mais au sol colonisé, qu’il s’agisse de l’algérianité de pieds-noirs45 ou de l’américanité de colonisateurs46. Les naturalisations et la dénaturalisations47 sont à la fois des outils de légitimation et de maintien de l’ordre colonial, mais aussi des leviers paradoxaux de sortie partielle de la domination par l’accession à la citoyenneté. Dans ce dernier axe, les contributions interrogeront les conditions d’apparition de ces sentiments d’appartenance comme intrinsèquement coloniaux, en analysant les médias qui les ont produits et mis en circulation. Comment les envisager après les indépendances ?
Modalités de contribution
Pour soumettre vos propositions de communications, veuillez les adresser à grocolloque chez gmail.com avant le 1er février 2024
Elles devront se limiter à 300 mots, et comprendront une brève présentation de l’auteur·ice.
Les organisateur·ice·s ne prendront pas en charge de frais d’hébergement et de déplacement. Les communications auront lieu en présentiel, aucun dispositif de distanciel n’est envisageable.
Comité d’organisation et scientifique
Élise Abassade ; Étienne Arnould ; Nadia Biskri ; Vincent Bollenot ; Marie Challet ; Fabienne Chamelot ; Nora Eguienta ; Edith Ekodo ; Luca Nelson-Gabin ; Margot Garcin ; Quentin Gasteuil ; Thaïs Gendry ; Thierry Guillopé ; Mickael Langlois ; Éric Lechevallier ; Hugo Mulonnière ; Anna Nasser ; Adrien Nery ; Martino Oppizzi ; Maëlle Pennegues ; Antonin Plarier ; Christelle Rabier ; Chloé Rosner ; Margo Stemmelin
Notes
1 À titre d’exemple de l’actualité de ces questionnements, voir Pierre Singaravélou (dir.), Colonisations. Notre histoire, Paris, Seuil, 2023.
2 Immanuel Wallerstein, The modern world-system, New York, Academic press, 1974. Pour une application de ce modèle à l’histoire de la colonisation, voir Catherine Coquery-Vidrovitch, Le Congo au temps des grands concessionnaires. 1898-1930, Paris-La Haye, Mouton, 1972.
3 Tyler Stovall, « Universalisme, différence et invisibilité. Essai sur la notion de race dans l’histoire de la France contemporaine », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 96‑97, 2005, p. 63‑90.
4 Tony Ballantyne, Webs of Empire : Locating New Zealand’s Colonial Past, Vancouver, UBC Press, 2015.
5 Camille Lefebvre, Frontières de sable, frontières de papier : Histoire de territoires et de frontières, du jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, XIXe-XXe siècles, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019 ; Claude Markovits, « L’Asie, une invention européenne ? », Monde(s), n° 3-1, 2013, p. 53‑66 ; Valentin-Yves Mudimbe, The Invention of Africa : Gnosis, Philosophy, and the Order of Knowledge, Bloomington, Indiana University Press, 1988 ; Isabelle Surun, Dévoiler l’Afrique ? Lieux et pratiques de l’exploration (Afrique occidentale, 1780-1880), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2018.
6 Romain Bertrand, « Histoire globale, histoires connectées : un “tournant historiographique” ? », in Alain Caillé et Stéphane Dufoix (dir.), Le « tournant global » des sciences sociales, Paris, La Découverte, 2013, p. 44‑66 ; Jean-Paul Zuniga, « L’Histoire impériale à l’heure de l’ “histoire globale”. Une perspective atlantique », Revue d’histoire moderne & contemporaine, n° 54‑4bis-5, 2007, p. 54‑68.
7 Georges Balandier, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers Internationaux de Sociologie, n° 11, 1951, p. 44‑79 ; Isabelle Merle, « ‘‘La situation coloniale’’ chez Georges Balandier », Monde(s), n° 4, vol. 2, 2013, p. 211‑232 ; Frederick Cooper, « Grandeur, décadence... et nouvelle grandeur des études coloniales depuis les années 1950 », Politix. Revue des sciences sociales du politique, n° 66, vol. 17, 2004, p. 17‑48 ; Jane Burbank et Frederick Cooper, Empires in World History : Power and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2011.
8 Emmanuelle Sibeud, « Post-Colonial et Colonial Studies : enjeux et débats », Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 51‑4, vol. 5, 2004, p. 87‑95.
9 Julian Go, Postcolonial Thought and Social Theory, New York, Oxford University Press, 2016.
10 Hélène Blais, Claire Fredj et Sylvie Thénault (dir.), « Désenclaver l’histoire de l’Algérie à la période coloniale », Revue d’histoire moderne & contemporaine, n° 63, vol. 2, 2016.
11 Pierre Singaravélou, « Les stratégies d’internationalisation de la question coloniale et la construction transnationale d’une science de la colonisation à la fin du XIXe siècle », Monde(s), n° 1, vol. 1, 2012, p. 135‑157.
12 Cécile Vidal, « Francité et situation coloniale. Nation, empire et race en Louisiane française (1699-1769) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, n° 64, vol. 5, 2009, p. 1019‑1050.
13 Pour un exemple récent, voir par exemple Arthur Asseraf, Le désinformateur : Sur les traces de Messaoud Djebari, un Algérien dans le monde colonial, Paris, Fayard, 2022.
14 Antoine Perrier, Monarchies du Maghreb. L’État au Maroc et en Tunisie sous protectorat, Paris, Éditions de l’EHESS, 2023.
15 Emmanuelle Sibeud, Une science impériale pour l’Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930, Paris, Éditions de l’EHESS, 2002 ; Pierre Singaravélou, « Le moment « impérial » de l’histoire des sciences sociales (1880-1910) », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, n° 27, vol. 1, 2009, p. 87‑102.
16 Christophe Charle, Jürgen Schriewer et Peter Wagner (dir.), Transnational Intellectual Networks. Forms of Academic Knowledge and the Search for Cultural Identities, Frankfurt, Campus, 2004 ; Elisabeth Crawford, Nationalism and Internationalism in Science, 1880-1939 : Four Studies of the Nobel Population, Cambridge, Cambridge University Press, 2002 ; Anne Rasmussen, L’internationale scientifique 1890-1914, Thèse de doctorat, Paris, EHESS, 1995.
17 Hélène Blais, Mirages de la carte : l’invention de l’Algérie coloniale, XIXe-XXe siècle, Fayard, 2014 ; Bernard S. Cohn, Colonialism and its Forms of Knowledge : the British in India, Princeton, Princeton University Press, 1996 ; Alice L. Conklin, In the Museum of Man : Race, Anthropology, and Empire in France, 1850–1950, Cornell, Cornell University Press, 2013 ; Alain Messaoudi, Les arabisants et la France colonial : savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930, ENS éditions, 2015 ; Chloé Rosner, Creuser la terre-patrie. Une histoire de l’archéologie en Palestine-Israël, Paris, CNRS éditions, 2023.
18 Voir notamment Guillaume Lachenal, Le médicament qui devait sauver l’Afrique : un scandale pharmaceutique aux colonies, Paris, la Découverte, 2014 : Deborah Neill, Networks in Tropical Medicine : Internationalism, Colonialism, and the Rise of a Medical Specialty, 1890-1930, Stanford, Stanford University Press, 2012.
19 Syed Farid Alatas, Alternative Discourses in Asian Social Science : Responses to Eurocentrism, New Delhi, SAGE Publications Pvt. Ltd, 2006
20 Lequel a par ailleurs déjà fait l’objet d’une remise en cause stimulante Kapil Raj, Relocating modern science : circulation and the constitution of knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900, Basingstoke, Palgrave MacMillan, 2007.
21 Tony Ballantyne, Orientalism and race : Aryanism in the British empire, Basingstoke, Palgrave, 2002 ; Tamson Pietsch, Empire of Scholars : Universities, Networks and the British Academic World, 1850-1939, Manchester, Manchester University Press, 2014.
22 Sara Legrandjacques, « Voies étudiantes. Pour une histoire globale des mobilités étudiantes en Asie (Inde britannique-Indochine française, années 1850-1940 », thèse de doctorat, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2021.
23 Marie Bossaert et Margo Stemmelin, « Une nouvelle capitale pour l’orientalisme : Alger 1905 », in Marie Bossaert, Augustin Jomier et Emmanuel Szurek, L’orientalisme en train de se faire : une enquête collective sur les études orientales dans l’Algérie coloniale, Paris, éditions de l’EHESS, (à venir 2024).
24 Samir Boumediene, La colonisation du savoir : une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde », 1492-1750, Vaulx-en-Velin, les Éditions des mondes à faire, 2016.
25 Voir par exemple Hakim Adi, Pan-Africanism and Communism : The Communist International, Africa and the Diaspora, 1919-1939, Trenton, Africa World Press, 2013 ; Michael Goebel, Anti-Imperial Metropolis : Interwar Paris and the Seeds of Third World Nationalism, New York, Cambridge University Press, 2015 ; Margaret Stevens, Red International and Black Caribbean : Communists in New York City, Mexico and the West Indies, 1919-1939, London, Pluto Press, 2017 ; Holger Weiss, International Communism and Transnational Solidarity : Radical Networks, Mass Movements and Global Politics, 1919-1939, Leyde, Brill, 2016.
26 Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide, 1944-1962, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022.
27 Keeanga-Yamahtta Taylor, From #Blacklivesmatter to Black Liberation, Chicago, Haymarket Books, 2016 ; Pierre Tévanian, Politiques de la mémoire, Paris, Amsterdam, 2021. Voir aussi Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg, Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, 2023.
28 Jean-François Klein, « La pacification : un legs impérial hybride par-delà les décolonisations », Guerres mondiales et conflits contemporains, n° 287, vol. 3, 2022, p. 9‑22.
29 Didier Guignard, L’abus de pouvoir dans l’Algérie coloniale (1880-1914) : visibilité et singularité, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, 2014 ; Gregory Mann, « What Was the “Indigénat” ? The “Empire of Law” in French West Africa », The Journal of African History, n° 50, vol. 3, 2009, p. 331‑353.
30 Philippe Bourmaud, Norig Neveu et Chantal Verdeil (dir.), Experts et expertise dans les mandats de la société des nations : figures, champs, outils, Paris, Presses de l’Inalco, 2020 ; Emmanuelle Sibeud, Hélène Blais et Claire Fredj (dir.), « Sociétés coloniales : enquêtes et expertises », Monde(s), 2013, n° 4, vol. 2.
31 Guillaume Blanc, L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain, Paris, Flammarion, 2020.
32 Vincent Bonnecase, La pauvreté au Sahel. Du savoir colonial à la mesure internationale, Paris, Karthala, 2011.
33 Frederick Cooper, Décolonisation et travail en Afrique, l’Afrique britannique et française, 1935–1960, Paris, Karthala-Sephis, 2004
34 Jessica Pearson-Patel, « Promoting Health, Protecting Empire : Inter-Colonial Medical Cooperation in Postwar Africa », Monde(s), n° 7, vol. 1, 2015, p. 213‑230.
35 Lydia Hadj-Ahmed, L’école malgré la guerre, l’école grâce à la guerre ? : des enfants et des familles algériennes à l’épreuve de la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), Thèse d’histoire, Université Paris Nanterre, 2022 ; Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jeronimo et Hugo Gonçalves Dores, Repenser la « mission civilisatrice » : L’éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020.
36 Naïma Maggetti, « La Grande-Bretagne à l’ONU dans les années 1940 et 1950 : sa défense d’un colonialisme ‘‘libéral et éclairé’’ », Relations internationales, n° 177, 2019, p. 31‑44.
37 Hakim Adi, Histoire du Panafricanisme, Paris, Présence Africaine, 2022.
38 Cemil Aydin, The Politics of Anti-Westernism in Asia : Visions of World Order in Pan-Islamic and Pan-Asian Thought, New York, Columbia University Press, 2007.
39 Pierre-Jean Luizard, Le choc colonial et l’islam, Paris, La Découverte, 2006.
40 Gary Wilder, Freedom Time. Negritude, decolonization, and the future of the world, Durham, Duke University Press, 2015.
41 Benedict Anderson, Imagined Communities : Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, London, Verso, 1991.
42 Jennifer Anne Boittin, Colonial Metropolis : The Urban Grounds of Anti-Imperialism and Feminism in Interwar Paris, Lincoln and London, University of Nebraska Press, 2010 ; Michael Goebel, Anti-Imperial Metropolis : Interwar Paris and the Seeds of Third World Nationalism, New York, Cambridge University Press, 2015.
43 Cécile Vidal, « Francité et situation coloniale. Nation, empire et race en Louisiane française (1699-1769) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, n° 64, vol. 5, 2009, p. 1019‑1050.
44 Herman Lebovics, True France : The Wars Over Cultural Identity, 1900-1945, Ithaca, Cornell University Press, 1992.
45 Yann Scioldo-Zürcher, Devenir métropolitain : politique d’intégration et parcours de rapatriés d’Algérie en métropole (1954-2005), Éditions de l’EHESS, 2010.
46 Frédéric Spillemaeker, « La Révolution caribéenne : une époque pour comprendre et interpréter un espace colonial en révolution », Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 36, 2019, p. 117‑138.
47 Yerri Urban, L’indigène dans le droit colonial français 1865-1955, Paris, Fondation Varenne, 2011 ; Laure Blévis et Claire Zalc, « Les dénaturalisations dans les colonies », in Annie Poinsot et Thomas Lebée (dir.), Connaître les dénaturalisés de Vichy : La base Dénat, un nouvel outil et ses exploitations, Pierrefitte-sur-Seine, Publications des Archives nationales [en ligne].
Colloque
Du 20 au 22 juin 2024 (Centre des Archives diplomatiques)
Page créée le lundi 29 avril 2024, par Webmestre.