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Séances de séminaires à venir
Pedro Monaville (McGill University) présentera son ouvrage Students of the World : Global 1968 and Decolonization in the Congo, discuté ensuite par l’anthropologue Katrien Pype (KU Leuven), dans le cadre du séminaire « Anthropologie et Littératures des Mobilités étudiantes »
Pedro Monaville est professeur associé d’histoire africaine à l’Université McGill de Montréal. Ses recherches portent sur le Congo colonial et postcolonial, les mouvements révolutionnaires, les subjectivités politiques, la production de savoirs, la culture populaire, le travail de mémoire et les liens entre les arts visuels et l’histoire. Son premier livre, Students of the World : Global 1968 and Decolonization in the Congo, a été publié par Duke University Press en 2022. Il travaille actuellement sur trois nouveaux projets de recherche : une histoire de la décolonisation de l’Église catholique au Congo, une étude sur la production de savoirs en Afrique postcoloniale centrée sur la trajectoire du regretté chercheur congolais Tshikala Kayembe Biaya, et un livre sur le colonialisme belge pendant l’entre-deux-guerres. Il est également co-éditeur de deux volumes à paraître : un recueil d’essais autour de l’œuvre de l’artiste de Bandes Dessinées Mfumu’Eto et une traduction anglaise de Kinshasa, signes de vie de Yoka Mudaba Lye.
Katrien Pype est professeure associée en anthropologie sociale et culturelle à la KU Leuven et honorary research fellow au Département d’études africaines et d’Anthropologie de l’Université de Birmingham (UK). Elle mène des recherches ethnographiques à Kinshasa depuis 2003. Ses recherches portent sur la religion et la culture populaire congolaise, l’étude de la technologie et de l’urbain. Co-fondatrice du Congo Research Network, elle a a co-edité entre autres l’ouvrage The Post-global City. Theorizing Technology and Cultures in Urban Africa (à paraître en 2026, avec University of Michigan Press), Cryptopolitics. Exposure. Concealment and Digital (2023, Open Access avec Berghahn Books), Aging in Sub-Saharan Africa. Practices and Spaces of Care (avec Jaco Hoffman, 2016, Bristol University Press) et a publié la monographie The Making of the Pentecostal Melodrama. Religion, Media and Gender in Kinshasa (2012). Elle supervise des projets doctoraux et postdoctoraux sur le numérique, et aussi sur le changement climatique, avec des chercheurs travaillant en Afrique, mais aussi à Paris et à Bruxelles.
Résumé
« Le 30 juin 1960, jour de l’indépendance du Congo, le Premier ministre Patrice Lumumba prononça un discours demeuré célèbre dans lequel il appelait une rupture nette avec le colonialisme et annonçait un avenir de dignité et de justice pour les Congolais. Son assassinat quelques mois plus tard révéla à quel point les forces néocoloniales et la guerre froide menaçaient le mouvement de libération de l’Afrique. Dans Students of the World : Gobal 1968 and Decolonization in the Congo (publié aux presses universitaires de Duke University en 2022), Pedro Monaville retrace le parcours d’une génération d’étudiants congolais qui refusèrent d’accepter l’échec de la vision d’avenir de Lumumba. Monaville explore les modes d’être et de penser qui ont façonné leur engagement politique. Son livre décrit une trajectoire de radicalisation où les constructions de genre, les dispositions cosmopolites et l’influence d’une culture populaire dissidente furent tout aussi déterminantes que l’accès à divers réseaux d’activisme et de pensée révolutionnaire. En éclairant les multiples mondes habités par les étudiants congolais à l’époque de la décolonisation, Monaville ouvre de nouvelles perspectives pour écrire l’histoire des années 1960 depuis l’Afrique. »
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