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Appel
Date limite de soumission : mercredi 31 juillet 2024
Journées d’études, 26 et 27 novembre 2024
Lieu : Campus Condorcet, Aubervilliers.
Comité d’organisation : Cristobal Hernández (EHESS, Mondes Américains), Salomé Ketabi (EHESS, Mondes Américains), Michele Magri (Université de Padoue)
Ce colloque ambitionne de traiter, en plus des questionnements communs au contexte euro-américain et à la culture révolutionnaire transatlantique (Lerg, Tóth, 2018), la matérialité qui incarnait les enjeux plus spécifiques aux dynamiques américaines, tels que les contestations des cadres coloniaux et impériaux, les mouvements et guerres d’indépendance, la construction des sphères politiques et publiques des nouveaux États indépendants, ainsi que les mouvements et controverses abolitionnistes et antiesclavagistes, pour ne citer que quelques exemples majeurs.
Les chercheur.e.s, en particulier les doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s, sont invité(e)s à soumettre des propositions de communication basées sur des recherches en cours ou récentes. Les approches interdisciplinaires ou comparatives entre différentes régions des Amériques sont aussi particulièrement encouragées.
Les propositions de communication, en français, anglais ou espagnol, inférieures à 2000 signes, ainsi qu’un court CV, doivent être soumises avant le 31 juillet 2024 à je.materialite chez gmail.com
Pour toute question ou information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter.
Colloque
Mardi 26 novembre 2024 (Campus Condorcet, Aubervilliers)
La journée pourra être suivie en distanciel en cliquant ici
Elle est organisée par Cristobal Hernández (EHESS, Mondes Américains), Salomé Ketabi (EHESS, Mondes Américains) et Michele Magri (Université de Padoue)
Contact je.materialite chez gmail.com
« Au cours des dernières décennies, l’histoire et les sciences sociales ont connu ce qui a été qualifié de « tournant matériel ». Cette approche repose sur l’idée que le cadre matériel et la vie quotidienne ont influencé intrinsèquement les expériences des acteurs du passé, ainsi que leur vision et leur compréhension du monde. Ce n’est que récemment que cette perspective a également entraîné un renouveau théorique et méthodologique de l’histoire politique, élargissant ainsi les récits plus traditionnels centrés sur les cadres institutionnels et les débats autour des idées et des concepts.
À travers l’étude de la numismatique, d’instruments de musique, d’ouvrages imprimés, de machines ou encore d’objets du quotidien divers et variés, cette journée d’étude propose de réfléchir à la politisation de la culture matérielle en révolution dans les contextes ibéro-américains et caribéens. Ces objets ont en effet façonné les processus de mobilisation et de politisation, les sensibilités et les manières concrètes de faire de la politique dans le passé. Il s’agira d’examiner leur rôle dans les contestations des cadres coloniaux et impériaux, dans les mouvements et guerres d’indépendance, dans la construction des sphères politiques et publiques des nouveaux États, mais également dans les mouvements et controverses abolitionnistes et antiesclavagistes. »
9h15 : Accueil des participant·e·s
9h30 : Introduction générale par Michele Magri (Université de Padoue), Cristóbal Hernández (EHESS) et Salomé Ketabi (EHESS)
10h-11h15 / Session 1 : Matérialités des indépendances et des constructions nationales hispano-américaines
Discutante : Geneviève Verdo (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Guillermo Andrés Castillo Quintana (EHESS)
“El ensayo como objeto performativo : materialidad impresa y politización en la revolución de independencia y la República de Colombia (1810-1826)”
Hernán Rodríguez Vargas (Università degli Studi di Salerno)
“De la Gran Colombia a la Guerra de los Mil Días (1821-1903). Objetos políticos y procesos de nacionalización a través de la numismática”
11h30-12h45 / Session 2 : Technique(s) révolutionnaire(s) ?
Discutant : Clément Thibaud (EHESS)
Vincent Daumas (Université de Rennes 2, EHESS)
“Archaïsmes et patriotismes métallurgiques. Usages politiques des traités, machineries et pratiques minières dans les Andes méridionales (1770-1830)”
Rafael Dalyson dos Santos Souza (Fondation Oswaldo Cruz, Université Paris Nanterre)
“Un ‘ouvrier’ français au Brésil : Germain Constant et la technologie comme un phénomène public (première moitié du XIXe siècle)”
14h-15h15 / Session 3 : Instruments de musique, instruments de lutte
Discutante : Romy Sanchez (CNRS)
Alexandre Girard-Muscagorry (EHESS, Philharmonie de Paris)
“Les sanzas du Passage du milieu : l’instrument de musique dans le projet abolitionniste de Victor Schœlcher”
Stéphanie Hontang (Université technologique de Tarbes)
“Histoire d’une résistance andine dans le Nord-Ouest argentin à travers les armes de la musique”
15h30-16h45 / Session 4 : Objets du quotidien en révolution, échos du XXe siècle
Discutante : Silvia Capanema (Université Sorbonne Paris Nord)
Rogério Rosa Rodrigues (Université d’État de Santa Catarina)
“Le témoignage des objets : religiosité, culture, politique et rébellion populaire dans le sud du Brésil”
Jean Baptiste Thomas (École Polytechnique)
“Quincaillerie émeutière et perruques de lutte dans les années du Cordobazo (1969-1976)”
16h45-17h15 : Mot de conclusion
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